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  • Photo du rédacteurRozenn Lebastard

Dernière mise à jour : 28 nov. 2019


Les acouphènes, cette perception de sifflements ou de bourdonnements dans nos oreilles, touchent de très nombreuses personnes. Gêne passagère ou véritable handicap, l’acouphène suscite de nombreux questionnements. Mais l’acouphène, est-il une pathologie ou un symptôme ? Quel est son impact sur notre santé ? Existe-t-il des traitements efficaces ? Qu’en est-il des méthodes alternatives ? Pourquoi la sophrologie occupe-t-elle aujourd’hui une place de premier plan dans la prise en charge des personnes acouphéniques ? Quels sont les outils proposés par la sophrologie pour apprendre à gérer au mieux les acouphènes ?


Qu’est-ce qu’un acouphène ?


“Acouphène” provient du grec ancien, il signifie “entendre” et “apparaître”.


Sifflement, bourdonnement, grésillement, chuintement, tintement… De très nombreux termes peuvent être utilisés pour décrire ce symptôme perçu généralement de manières très différentes selon les individus. Acouphène objectif ou subjectif, temporaire, épisodique ou continu, unilatéral ou bilatéral… Une grande variété de types d’acouphènes existent, allant de la simple gêne passagère à une sensation très douloureuse et handicapante.


Pourquoi l’acouphène est-il un symptôme et non une pathologie ?

Parce que le bruit parasite que l’on nomme acouphène n’est qu’un effet secondaire d’un état pathologique sous-jacent. Cette distinction est importante, car il existe souvent une confusion chez les patients souffrant d’acouphènes. Malheureusement, il est encore très souvent difficile pour le corps médical de déterminer la cause de l'apparition de ce symptôme.


Dans de très rares cas, il est possible de trouver ce qui est à l’origine de la perception de ces bruits parasites envahissants, comme par exemple une hypertension chronique.

Mais pour l’immense majorité des personnes souffrant d’acouphènes, ceux-ci sont dits “idiopathiques”, c’est à dire sans cause identifiée.


Pourquoi est-ce si compliqué pour les médecins de trouver l’origine de ses symptômes acouphéniques ?

Tout simplement parce que ce n’est pas l’oreille qui entend, c’est le cerveau ! Et malgré toutes les avancées scientifiques en neurologie des dernières décennies, beaucoup de médecins reconnaissent qu’ils se trouvent encore devant une sorte de “boîte noire”.


Il faut également distinguer les acouphènes de l'hyperacousie qui est un phénomène d’hypersensibilité aux bruits. Notons tout de même que, selon certaines études, de nombreuses personnes souffrant d’acouphènes seraient également atteinte d'hyperacousie.



Conséquences des acouphènes sur la santé


Il y aurait 16 millions d'acouphéniques en France, dont près de 4 millions de manière permanente.


N’étant pas une pathologie en soi, les acouphènes peuvent néanmoins avoir un retentissement important sur la santé physique et mentale des personnes. Selon son intensité, sa périodicité, l’acouphène peut devenir un réel handicap au quotidien.

Sommeil perturbé, stress, difficulté de concentration, trouble de l’attention, fatigue, détresse émotionnelle… Dans certains cas extrêmes, les acouphènes peuvent également provoquer l’apparition de troubles dépressifs, voire d'état suicidaire.


Les études montrent que la moitié des personnes souffrant d’acouphènes ne consultent pas de médecin, et lorsqu’elles le font la majorité d’entre elles en ressortent sans proposition d’une réelle solution.


L’impact sur la santé est pourtant réel, et une prise en charge est nécessaire pour retrouver une qualité de vie satisfaisante.



Acouphène : quels traitements possibles ?


Dans les cas où la pathologie à l’origine des acouphènes a pu être identifiée, le traitement consiste avant toute chose à soigner cette pathologie sous-jacente. C’est le cas des personnes souffrant, entre autres, d’un dysfonctionnement de la trompe d’Eustache, d’une tumeur de l’oreille moyenne, ou encore de certaines maladies auto-immunes.


Mais lorsque l’origine des acouphènes reste mystérieuse, ce qui est le cas pour l’immense majorité des patients qui consultent, les professionnels de santé doivent alors envisager de se tourner vers des traitements empiriques.


Au cours de ces dernières années, de nombreuses techniques ont été testées chez certains acouphéniques, avec plus ou moins de succès : stimulation magnétique transcrânienne, générateur de bruits blancs, thérapie acoustique d’habituation…


Dans certains cas, des traitements médicamenteux (antidépresseurs, anxiolytiques, régulateurs de la dopamine, anti-épileptiques, vasodilatateurs…) peuvent être prescrits, mais ceux-ci s’accompagnent bien-sûr d’un risque d’effets secondaires et de dépendance.


Moins dangereuses pour la santé des personnes, certaines supplémentations (en mélatonine, cyanine, lécithine, zinc, vitamine B12…) sont aussi envisageables, et peuvent apporter dans certains cas un mieux-être chez les acouphéniques.


Parmi les possibilités de prise en charge, de nombreuses méthodes dites “alternatives” sont de plus en plus plébiscitées par les personnes souffrant d’acouphènes et souhaitant retrouver une meilleur qualité de vie, de manière durable et sans dommage sur leur santé.


Il existe une grande variété de thérapies alternatives : l’homéopathie, l’aromathérapie, l’ostéopathie, l’acupuncture, les thérapies cognitives comportementales (TCC), la naturopathie, la réflexologie… Ou bien encore le yoga, la méditation…


Au sein de cette grande famille des méthodes alternatives, la sophrologie, en offrant un panel d’outils complets, est particulièrement adaptée à la gestion des symptômes acouphéniques.



Les outils de la sophrologie pour agir sur les acouphènes


Cette discipline née en milieu hospitalier, fruit du travail du psychiatre Alfonso Caycedo, s’inspire de la méditation, de l’hypnose, et des techniques de relaxation occidentales et orientales. Elle permet aux personnes acouphéniques, par le biais de différents outils, de retrouver un réel mieux-être.


Voici les principaux moyens d’action de la sophrologie lors de la prise en charge des symptômes acouphéniques :



Abaisser le niveau de stress


L’état de stress d’une personne et l’intensité des acouphènes perçus sont en général étroitement liés.


Pourquoi ? Parce que dans notre cerveau, le siège des émotions (système limbique) entretient une forte connexion avec le cortex auditif (partie qui gère le traitement des sons).


C’est un phénomène facilement observable. Même une personne ne souffrant pas particulièrement d’acouphènes a très certainement déjà perçu un sifflement ou bourdonnement lors d’un situation de stress intense.


Heureusement, si l’augmentation du stress provoque une augmentation de la perception des acouphènes, cela signifie que l’équation peut être inversée !


La réduction du niveau de stress, par des exercices simples et réutilisables au quotidien, sera donc l'un des objectifs principaux des séances de sophrologie.



Réduire la perception de l’acouphène


Diminuer la connotation aversive


Qu’est-ce que la connotation aversive de l’acouphène ?


En tant qu’être humain, nous donnons tous une coloration émotionnelle particulière à tout ce que nous ressentons. Lorsqu’un élément est perçu négativement, c’est à dire associé à des émotions dites négatives comme la peur, l’anxiété ou la tristesse, il occupe alors une place prépondérante dans la hiérarchie des informations à traiter. Car, oui, notre cerveau donne la priorité aux informations de types négatives, parce que de cela peut dépendre notre survie…


L’objectif sera donc ici d’amener le patient, petit à petit, à modifier l’état émotionnel négatif et très toxique associé aux acouphènes, en un état émotionnel moins intense, voire neutre.

Une fois détachée d’un ressenti très négatif, la perception des acouphènes sera donc considérée par le cerveau comme de moindre importance, et sera donc moins perceptible et gênante.


Réguler l’état émotionnel


Toujours dans l’objectif de réduire la perception même des acouphènes par le patient, le sophrologue engagera avec lui un travail visant à réguler son état émotionnel.


L’objectif ? Réduire la saillance de l’acouphène, c’est à dire entraîner l’aire cérébrale du cortex auditif à “filtrer” ce qu’elle perçoit de manière plus efficace.


Car un état émotionnel instable entraîne une hypersensibilité de l’aire cérébrale auditive, étroitement liée au siège des émotions, et celle-ci n’est alors plus capable de filtrer correctement les sons perçus. La régulation de l’état émotionnel aura donc pour effet d’apaiser le système limbique, et par la même occasion le cortex auditif.




Sophrologie et acouphène, des effets bénéfiques


Les effets bénéfiques de la sophrologie sur les acouphènes sont aujourd’hui largement reconnus.


Lors d’une étude menée par l’Observatoire National de la Sophrologie, il est ressorti que 80% des personnes ayant été prises en charge sur un cycle de seulement 4 séances en ressortent avec un réel bénéfice.


En 2016 et 2017, le Pôle Sophrologie et Acouphène a recueilli les données de nombreux sophrologues et de leurs patients. L’analyse des données a alors révélé une réduction importante de l’impact que les acouphènes ont sur la santé des patients, ainsi qu'une nette amélioration de leur bien-être.


Dans le cadre de la prise en charge des personnes acouphéniques, la sophrologie offre également de nombreux outils complémentaires tels que : des bénéfices sur le système circulatoire, sur les phénomènes inflammatoires, sur l'hippocampe, sur l’amygdale cérébrale et sur cortex cingulaire postérieur.


L’atout de cette pratique réside également dans la mise en place d’une autonomie du patient à gérer lui même ses symptômes acouphéniques. Après un protocole standard de quelques séances, la personne aura appris à pratiquer seule les exercices et les outils qui lui sont nécessaires. La mise en place de cette nouvelle “hygiène de vie”, quotidiennement, est le meilleur moyen de gagner véritablement et durablement en qualité de vie.


Vous souffrez d’acouphènes et souhaitez prendre un rendez-vous avec une sophrologue spécialisée dans leur traitement ? N'hésitez pas à prendre contact ici.

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